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La lettre lectronioque du RICFME

International Network of Water Training Centers

Réseau International des Centres de Formations aux Métiers de l’Eau

6ème Forum Mondial de l'Eau

Forum Mondial de l’Eau – Marseille - Mars 2012

A l’heure des bilans….
Une meilleure reconnaissance de la formation professionnelle initiale et continue Aux métiers de l’eau.

Imposons qu’une part importante des programmes de création d’infrastructures soit consacrée au fonctionnement et à l’entretien des réseaux, des barrages, des stations de traitement. Pour cela sachons former plus d’hommes et de femmes préparés à ces tâches quotidiennes. Le monde a besoin annuellement de dizaines de milliers de techniciens et de gestionnaires capables de faire fonctionner les services publics de l’irrigation, de distribution d’eau ou de l’assainissement ».
(Loïc Fauchon, président du Conseil Mondial de l’eau)

Bien qu’encore trop modestement, le thème de la formation professionnelle aux métiers de l’eau a trouvé sa place durant le récent Forum Mondial de l’Eau de Marseille.

 Le Réseau International des Centres de Formation aux Métiers de l’Eau (RICFME) a coordonné la « cible » n° 3 de la Condition de Succès N°3 "Un environnement favorable", intitulé « Assurer le développement et la pérennité des centres de formation pour l’eau, afin de former les techniciens et employés du secteur »…  
 Les Organismes–Membres du RICFME ont également été conviés à présenter leurs expériences et recommandations, lors d’un évènement consacré à la formation, organisé sur « l’Espace France », par l’Office International de l’Eau (OIEau), secrétaire technique permanent du Réseau, et plusieurs de ses partenaires, dont l’ONEP (Maroc), La DINEPA (Haïti), le CICR, Suez-Environnement….
 Un accord a été signé le 15 Mars 2012 pour la création « d’AQUACAMPUS », entre AgroParisTech – ENGREF, l’ENGEES, le 2IE, l’ONEMA et l’OIEau pour l’organisation et la diffusion de Masters destinés aux futurs gestionnaires des administrations et services de l’eau francophones.

L’ensemble des communications et des photos de ces événements, organisés durant le dernier Forum Mondial de l’Eau de Marseille du 12 au 16 Mars 2012, peut – être consulté et téléchargé sur le site Internet : www.ricfme.org .

De nombreuses contributions ont été reçues sur le site Internet du Forum et la « plateforme des solutions » ou directement par le secrétariat du RICFME.

Ces sessions ont permis d’entendre les communications d’organisations diverses, représentants les différents partenaires concernés et les différentes parties du monde, dont plusieurs organismes de formation présentant leur expérience concrète de terrain. Elles ont laissé une très large place au débat et à des discussions riches et animées !

Une très large majorité des participants a convergé sur l’intérêt que présentent des formations appropriées, nationales, régionales ou internationales, selon les types de besoins à couvrir, afin de pouvoir faire face aux grands défis mondiaux de la gestion des ressources et des écosystèmes aquatiques, assurer la conception et la réalisation des nouvelles infrastructures, l’exploitation et la maintenance des services de l’eau...

En prenant en considération ces nombreuses contributions, les conclusions et recommandations générales issues des débats peuvent être résumées comme suit :

Pour atteindre les objectifs du millénaire pour l’eau potable et l’assainissement et répondre aux enjeux alimentaires et énergétiques, il faut créer de nouvelles infrastructures et améliorer la qualité des services pour répondre aux besoins des usagers. Ces objectifs passent par une exploitation et une maintenance plus efficaces, le renouvellement des ouvrages, ainsi qu’une meilleure gouvernance des services et un renforcement des compétences et des ressources humaines.

Même s’ils sont encore insuffisants, de nombreux investissements se réalisent chaque année dans le secteur de l’eau. Souvent, ces investissements n’atteignent pas complètement leurs objectifs par suite de défauts de conception, mais aussi surtout d’insuffisances multiples au niveau de leur gestion et de leur exploitation. Beaucoup d’infrastructures se dégradent trop rapidement et on assiste ainsi à un gaspillage important de crédits.

Les actions sont encore trop tournées vers la seule réalisation prioritaire d'équipements, sans un souci suffisant de leurs conditions ultérieures de gestion économique, d'exploitation et de maintenance, ni de la prise en compte appropriée du « Grand cycle de l’eau » dans sa globalité.

LA FORMATION PROFESSIONNELLE, initiale et continue, est un outil essentiel pour renforcer l’efficacité des services collectifs de l’eau …

Les compétences et les capacités professionnelles tant aux niveaux des cadres, que des techniciens et surtout des ouvriers sont encore trop souvent insuffisamment développées dans quasi tous les pays émergents .

Il est donc indispensable de renforcer les capacités de formation institutionnelle, économique et technique des professionnels de l'eau afin de permettre une organisation plus efficace des usages et des services collectifs.

Les personnels concernés sont très nombreux et les besoins importants :
à titre d’exemple, pour un service urbain d’eau desservant 1.000.000 d’habitants, on estime entre 500 et 700 le nombre d’employés nécessaires de tous niveaux.

Les répartitions hiérarchiques de ces personnels sont variables selon les zones géographiques étudiées. Les ouvriers sont les plus nombreux, même si les taux de cadres et de techniciens tendent à s’accroître avec le niveau de développement des différents pays :

 CadresTechniciens
et maîtrise
Ouvriers
Pays en développement :1 - 5 % 10 - 15 %80 - 89 %
Pays développés :5 - 15 %25 - 30 %55 - 70 %

La plupart des personnels concernés sont donc des ouvriers qui, dans trop de pays en développement, n’ont encore pratiquement aucune formation !

Les  couts de main d’œuvre représentent jusqu’à un tiers du cout total du service de l’eau ; afin d’optimiser ce poste important de dépense, il est indispensable de renforcer les compétences par la formation initiale et continue de ces professionnels.

Mais c’est un domaine encore largement sous financé, tant par les gouvernements que par les exploitants et même par les bailleurs de fonds bi et multilatéraux, qui sont pourtant les premiers à se plaindre des conséquences négatives de cet état de fait !

Il serait donc souhaitable de mieux soutenir la formation professionnelle aux métiers de l’eau par des mécanismes financiers pérennes. Les pistes envisagées pourraient être :

 Financer la formation dans le cadre des investissements en pourcentage des travaux neufs ou de réhabilitation,

 Créer des « Fonds spécifiques » à l’échelon national pour le développement de la formation professionnelle, alimentés par des taxes ou contributions proportionnelles à la masse salariale des entreprises ou par un pourcentage du prix de vente de l’eau,

 Prévoir  la formation des employés dans les budgets des entreprises d’eau (publiques ou privées) à hauteur minimale de 2% au moins de la masse salariale.

L’Aide Publique au Développement, bi ou multilatérale, et les programmes consacrés à l’eau par les organisations de coopération internationale, doivent intégrer ces principes, ainsi que l’expérimentation, l’évaluation et l’échange de savoir-faire en matière de formation professionnelle, notamment en soutenant des réseaux de coopération entre centres de formation (type RICFME…).

Sans des investissements programmés dans la formation professionnelle, les conséquences seront :

 une limitation, voire une diminution, de l’accès à des services de qualité d’eau potable, d’assainissement ou d'irrigation,

 l’impossibilité pour les gestionnaires de services de prévenir les difficultés,

 la dégradation rapide des ouvrages qu’il faudra reconstruire,

 l’impossibilité de faire fonctionner les installations à leur pleine capacité,

 la diminution in fine de l’efficacité des crédits publics de l’aide publique au développement.

La formation professionnelle est un investissement productif et doit être considérée comme tel dans les projets de développement.

C'est donc des centaines de milliers d'agents, de tous niveaux, et majoritairement de faible niveau hiérarchique, et ne parlant que leur langue locale, qui doivent être mis au service de la gestion de l'eau dans le monde.

Les besoins sont donc considérables et peuvent être satisfaits grâce à :

 la formation initiale diplômante, pour fournir au secteur les jeunes professionnels compétents dont il a grand besoin,
 la formation permanente et continue des personnels en place, afin de permettre une réelle qualification professionnelle, qui reste en générale insuffisante.

Les efforts de la coopération internationale devraient porter sur :

 la prise en compte systématique de la formation continue professionnelle accompagnant tout projet d’investissement,
 le renforcement ou la création des établissements de formation,
 la facilitation des échanges de connaissances,
 le rapprochement entre recherche et formation.

Le Réseau International des Centres de Formation aux Métiers de l’Eau (RICFME/INWTC) regroupe aujourd’hui les 15 organismes partenaires de l’Algérie, du Benin, du Burkina Faso, de France, du Kenya, du Laos, du Liban, du Mali, du Maroc, du Mexique, de Pologne, du Togo, de Tunisie, d’Ouzbékistan, du Viêtnam… Il est présidé par l’ONEP.

Il y a actuellement dans le monde au moins plus d’une vingtaine de Projets de créations ou de renforcement de centres de formation aux métiers de l’eau,  qui sont toujours en instance de financement après que des études sérieuses en aient confirmé la nécessité et la faisabilité !

Toutes les questions soulevées ne vont pas être réglées comme par miracle, tant le retard pris est important, mais indiscutablement l’importance stratégique de la formation professionnelle et l’intérêt de la coopération  entre les établissements spécialisés de formation, ont été fortement soulignés durant le Forum Mondial de l’Eau de Marseille !  

LES MEMBRES FONDATEURS DU RESEAU :

Algeria Benin Burkina Faso Burkina Faso France
ADE SONEB ONEA 2IE OIEAU
ADE SONEB ONEA 2IE OIEau
www.ade.dz www.soneb.com www.oneabf.com www.2ie-edu.org www.oieau.org

Kenya Laos Lebanon Mali Morocco
KEWI CFME CIFME EDM SA IEA/ ONEP
KEWI CFME CIFME EDM ONEP
www.kewi.or.ke www.nampapalao.com www.energyandwater.gov.lb www.edm-sa.com.ml www.onep.ma

Mexico Uzbekistan Poland Togo Tunisia Vietnam
CONAGUA SIC ICWC GFW TDE CITET CNEE
CONAGUA SIC GFW TDE CITET CNEE
www.conagua.gob.mx www.icwc-aral.uz/ www.gfw.pl   www.citet.nat.tn/ www.cuwc.edu.vn


PRESIDENCE :

Institut International de l’eau et de l’assainissement de l'ONEP
Boite Postale ONEP : Rabat Chellah - RABAT - MAROC
Tél. : + 212 537757786 - Fax : + 212 5 37 75 39 19
Web : www.onep.ma -  Email : amardi@onep.org.ma

 

SECRETARIAT TECHNIQUE INTERNATIONAL :

Office International de l’Eau
21, rue de Madrid - 75008 PARIS - FRANCE
Tél. : +33 1 44 90 88 60 - Fax : +33 1 40 08 01 45
Web : www.oieau.org - Email : contact@ricfme.org

 

SECRETARIAT REGIONAL AFRIQUE :

Fondation 2iE
rue de la science - 01 BP 594
OUAGADOUGOU 01 – BURKINA FASO
Tél. : (226) 50 49 28 00 - Fax : (226) 50 49 28 01
Web : www.2ie-edu.org - E-mail : 2ie@2ie-edu.org

 

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